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La Source

      En 451, la chronique populaire nous a fait parvenir le récit du martyre de Sainte Germaine et d'une autre vierge chrétienne du nom d'Honorée, par les Huns.

Saint Germaine venait rendre visite à sa sœur à la chapelle Sainte-Anne. A ce sujet, on raconte que : "Lors de la construction de la chapelle Sainte-Anne, Sainte Germaine fournissait aux maçons l'eau nécessaire pour faire leur métier, qu'elle allait puiser à la fontaine voisine, dans deux petites cruches. Les maçons lui faisant observer que les vases dont elle se servait, n'étaient pas assez grands, lui dirent par ironie... apportez-nous la plutôt dans un crible... Germaine alla se procurer cet instrument, le remplit d'eau, le plaça sur sa tête et le porta aux maçons sans rien perdre de son contenu. Ceux-ci, frappés au dernier point, de la merveille dont ils étaient témoins, tombèrent à ses genoux et la révérèrent comme une Sainte... "

Cette légende n'est, en fait, que la répétition de l'histoire de la vestale qui, à Rome, prouva son innocence en portant de l'eau dans un crible.

Extrait de la Notice historique sur le bourg de Cunfin de l'Abbé Maurice Tynturié ;

La Fontaine dite de Sainte-Anne :

Au bas de la colline où est assise la Chapelle Sainte-Anne, existait une fontaine qui portait le nom de cette sainte, et n'était pas moins révérée que le chêne séculaire. Tous ceux que la dévotion amenait à la chapelle, ne manquaient point de visiter cette fontaine. Elle était encadrée de murs et ombragée d'une aubépine très volumineuse. On attribuait à ses eaux fraîches et limpides de précieux effets, entre autres celui de guérir de la fièvre. Ceux qui en étaient atteints y accouraient de toutes parts.

Plusieurs devaient aux eaux de cette fontaine la guérison de certains maux d'yeux et la disparition de certaines douleurs plus ou moins rebelles. On en buvait dévotieusement sur les lieux mêmes et on en venait puiser dans des bouteilles que l'on buvait chez soi dans un but de guérison ; on y trempait aussi des linges à l'usage des malades. Cette fontaine, qui était un but de dévotion ou de promenade, a disparu déjà depuis longtemps, ayant été supprimée par le propriétaire du terrain où elle surgissait. Quelques vestiges d'un conduit d'où découle de l'eau, indiquent l'endroit où était son bassin. Cette fontaine produisait abondamment du cresson, qui, par ses propriétés apéritives, incisives et surtout éminemment anti-scorbutiques, est très salutaire et remplace, sous certains rapports la moutarde.

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